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Ce coffret en bois, conservé au département des Manuscrits de la BnF, appartenait à l’égyptologue Émile Prisse d’Avennes. Il s’agit d’un don fait en 2012 par des descendants du savant, suite à l’exposition qui lui était consacrée, Visions d’Égypte. Émile Prisse d’Avennes (1807-1879), à la BnF-Richelieu.

Le coffret a été exposé pour la première fois en 2022, lors de l’exposition L’aventure Champollion. Dans le secret des hiéroglyphes à la BnF-François Mitterrand, afin de donner un exemple du type de matériel utilisé par les premiers savants qui voyageaient en Égypte dans la première moitié du XIX^e siècle.

Resté dans des mains familiales depuis la mort de Prisse d’Avennes, le coffre en bois et son contenu, qui montrent des signes d’un usage prolongé, est particulièrement bien conservé. Il contient tout ce qui est nécessaire pour écrire, dessiner, mesurer et signer. On y trouve notamment une estampille « PA », un cachet de plomb au nom de Prisse en arabe, et des fragments de cire à cacheter.

Un autre niveau abrite des instruments d’écriture : porte-plume, godet pour l’encre, crayons et également des palettes d’aquarelles. Enfin, des instruments de mesure de précisions, des compas, un plomb (d’un fil à plomb), un rapporteur et une boussole complètent cet ensemble.

Ces différents instruments témoignent de la carrière éclectique de Prisse d’Avennes qui fut à la fois ingénieur topographe, architecte, égyptologue de terrain, dessinateur et peintre. Ses talents d’aquarelliste sont manifestes à la vue des planches conservées au département des Manuscrits, qu’il a faites sur le vif puis parfois repris à l’aquarelle pour la mise au net. Il excelle dans la copie des monuments du Caire et de la Haute Égypte mais est aussi sensible à l’Égypte contemporaine et à ses habitants qu’il côtoie au cours des 17 années qu’il passe dans la vallée du Nil.

Dès les années 1830, Prisse d’Avennes s’ingénie à copier les grands sites antiques comme le Sphinx de Gizeh, mais aussi le mobilier funéraire trouvé dans la Vallée des Rois, en Haute Égypte, ou encore des inscriptions hiéroglyphiques. Dessins, aquarelles, estampages, mais aussi photographies à partir de 1858, sont autant de moyens pour le savant de témoigner des vestiges de l’ancienne Égypte avant leur destruction. Cette documentation sera essentielle pour son Histoire de l’art égyptien d’après les monuments, depuis les temps les plus reculés jusqu’à la domination romaine (1879). 

Pour en savoir plus

• BnF, département des Manuscrits. Fonds Emile Prisse d’Avennes sur l’Egypte : Iconographie. NAF 20416-20449 
• Mercedes Volait (éd.), Émile Prisse d’Avennes: un artiste-antiquaire en Égypte au XIX^e siècle, Le Caire, Ifao, 2013.
• Mercedes Volait, “Emile Prisse d’Avennes (1807-1879)”, site BnF-Bibliothèques d’Orient. 
• Mercedes Volait, “Emile Prisse d’Avennes”, Dictionnaire critique des historiens de l’art, [en ligne], 2020
• La BnF a également reçu en don en 2012 son coffret à pharmacie, des livres de sa bibliothèque ainsi que sa canne.

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